Le discours cri-du-coeur de G..

« J’en ai ras-le-bol de la famille ! J’aimerais prendre mes décisions TOUT seul ! J’en ai marre d’être traité comme un bébé ! Je dois prendre mes propres décisions pour pouvoir prendre confiance en moi ! Sinon, je me sens nul et incapable ! »

Je comprends que ça peut être avilissant cette éducation du « lève-toi, déjeune, lave-toi les dents, habille-toi, etc ». Que ça n’encourage aucunement la pleine prise de ses pouvoirs, de ses capacités, de ses responsabilités.

Mais comment fait-on avec un Tourette aux multiples rayons de soleil dont les fonctions exécutives font défaut, le tout doublé d’un TDAH qui n’aide en rien à se mettre en état de marche ? Comment fait-on pour vivre ensemble si on laisse à chacun la gouvernance pleine et entière de ses actions, de ses expérimentations, de ses décisions ? Est-ce que ça se fait forcément au détriment du groupe ?

Qu’on m’éclaire. Je suis sensible à son discours, mais trouver l’équilibre là-dedans me donne souvent le vertige.

Suite de la journée : la façon dont il a porté secours à sa petite soeur, M., à qui je demandais de goûter mon risotto, insistante, fourchette proche de son visage. Je reconnais que c’était intrusif. J’étais dans sa bulle.

Bref, G. m’en a mis quelques-une dans la face aujourd’hui.