Les bons outils au bon moment

Ce matin, j’ai reçu ma commande de FDMT.

Des échasses, un ballon d’entraînement, des ciseaux-tandem, des ciseaux à ouverture automatique, un crayon facilitant la prise tridigitale, un fantôme pour la prise de conscience du corps (proprioception).

Cette année, j’ai aussi acheté une veste de pression profonde, un masseur à billes, des machouilles, des crayons à mines.

L’an dernier, un rouleau masseur pour pieds, un coussin sensoriel. En 2022, d’autres machouilles en quantité astronomiques et des outils de manipulation sensorielle. En 2021, idem.

J’en ai cherché, des outils de soutien. À défaut de trouver des personnes qui pourraient m’expliquer ce qu’avait mon fils. J’en ai dépensé, des dollars, à me retrouver dans le rouge pour l’aider coûte que coûte. Pour ne pas le laisser tomber. Parfois, des ustensiles qui sont vite restés dans les tiroirs, par manque de temps pour les utiliser à bon escient (à savoir souvent et régulièrement), ou parce que G. les rejetait.

« Je suis bon à rien », « ça sert à rien », « j’ai pas envie ».

Des outils que des années plus tard, j’ai ressorti et qui ont finalement servis.

Parce que je m’occupe de Gabriel à temps plein. C’est mon travail. Non rémunéré. Parce que j’ai tout lâché. Littéralement et dans tous les sens du terme d’ailleurs… À un moment donné oui, j’ai lâché l’affaire, j’ai craqué, je n’ai plus pu. J’ai plongé sans plonger complètement, parce que j’avais la responsabilité de ne pas décrocher dans toutes les sphères de ma vie. Je me suis terrée, je me suis endormie, je me suis négligée. Mais j’ai toujours tenu Gabriel. Lui, je ne l’ai jamais lâché.

Aujourd’hui, j’ai fait la paix avec le fait de ne pas rapporter de salaire à la maison. J’ai lâché prise avec le stress financier. J’ai laissé aller. Je ne gagnerai pas ma vie. Je fais gagner la vie. Je suis concentrée sur l’éducation de G.. Je suis concentrée sur notre lieu de vie, qui fait office de maison, d’école et de bureau.

Et je me sens mieux. Seulement depuis quelques semaines… Peut-être six ou sept. Après seize mois d’arrêt de travail. Après avoir été licenciée pour « épisode dépressif majeur sans expectative de retour au travail ». Sympa la vie au XXIème siècle.

Je ne suis pas fâchée d’emprunter d’autres chemins.

bienvenue sur mon blogue

Je m’appelle Perrine. Mon plus grand vit avec le syndrome Gilles de la Tourette et une panoplie de rayons de soleil : TDAH, TOP, TDC, TEI, dyslexie, trouble anxieux. Sur cette page, je partage mes hauts et mes bas. Je me sens parfois seule dans cette réalité. Je souhaite, par le biais de ce blogue, réduire l’immense vide que d’autres parents d’enfants Tourette ressentent parfois (trop souvent) autour d’eux.